La première session de la matinée a été consacrée à la restitution des travaux des trois groupes de travail SHM de la COFREND : Aéronautique, Génie civil et Équipements industriels-Équipements sous pression. Les participants ont ainsi eu accès en avant-première aux messages, idées clefs et conclusions de ces travaux qui, avec le soutien du cabinet en stratégie CMI, ont été rassemblés dans un livre blanc du SHM en France, qui sera publié ultérieurement.
Ensuite, plusieurs témoignages sur de grands projets institutionnels collaboratifs se sont succédé. En ouverture de la session, Yann Lecieux (université de Nantes) a présenté le projet Smog (mesure in situ de déformations par fibres optiques et modes de galeries). Puis , Fan Zhang (Cetim) a exposé le projet Sccodra (suivi et contrôle de la corrosion des composants métalliques pour le stockage des déchets radioactifs). Bastien Chapuis (CEA List) a présenté la plateforme Sachems, une plateforme de recherche et d’innovation dédiée au SHM. John Dumoulin (Cerema) a détaillé l'appel à projets « Ponts connectés » et ses lauréats. Enfin, pour terminer cette session, Odile Abraham (université Gustave-Eiffel) a mis en avant le projet ANR FOUS (fibres optiques enfouies dans des matériaux cimentaires pour l’imagerie et la surveillance ultrasonores).
En seconde partie de la matinée, une session scientifique et technique a ouvert les débats sur le monitoring d’éoliennes dans le cadre du projet de recherche Musiwind, présenté par Michael Döhler (INRIA) ; l’évaluation dynamique des cinétiques de corrosion, mise en avant par Murielle Bouchardy (Bureau Veritas) ; les besoins potentiels et les attentes pour le déploiement du SHM, exposés par Jérôme Delemontez (EDF).
La seconde partie de la journée a démarré par l’intervention d’un invité d’honneur, Paul Swindell, en direct depuis les États-Unis, qui a décrit le programme de recherche qu’il mène à la Federal Aviation Administration (FAA) depuis 2011 sur les technologies de SHM et les exigences de certification nécessaires à leur mise en œuvre pour l’aviation civile. Puis une nouvelle série de présentations scientifiques a suivi, avec notamment Florence Saffar (ONERA) sur la mise en œuvre de capteurs SHM sur réservoir cryogénique de structure de lanceur réutilisable, projet développé en collaboration avec ArianeGroup et le CNES. Damien Thuau (IMS) a exposé le développement de capteurs piézo-organiques pour le SHM, puis Jean-Paul Balayssac (INSA Toulouse) a présenté le déploiement de capteurs pour le monitoring d’indicateurs de la durabilité des ouvrages en béton armé. Enfin, pour terminer ce tour d’horizon, Mahjoub El Mountassir (Institut de soudure) a mis en avant une approche de SHM pour la détection de petits défauts dans des tubes (utilisation d’ondes guidées dans des tubes en acier renforcés par du composite).