Organisée par les membres du comité Sud-Ouest de la COFREND, cette journée visait à faire un point d’étape sur les applications de cette méthode dans des domaines aussi divers que le contrôle des pièces aéronautiques ou de production d’énergie, le soutien aux essais mécaniques ou l’archéologie, tout en posant les problématiques d’automatisation et les possibilités de couplage avec d’autres méthodes.
La matinée a démarré avec une présentation d’Hervé Pron de l’université de Reims, au sein de laquelle la thermographie infrarouge est utilisée, entre autres, comme outil de diagnostic embarqué pour le contrôle des installations de production d’énergies renouvelables (éoliennes, panneaux photovoltaïques…)
Dans le champ de l’aéronautique et des composites, Samuel Maillard a présenté comment Safran fait appel à la thermographie infrarouge automatisée pour les contrôles des panneaux sandwich, en alternative aux ultrasons jet d’eau en transmission. Dans la même démarche, Pierre Servais, pour la Sonaca, a exposé les avantages du contrôle par thermographie robotisée et de la solution LineScan pour les grandes pièces composites aéronautiques et à géométries complexes. Parmi les problématiques d’automatisation, Hervé Regnier, représentant la société Axiome, a mis en avant les principes fondamentaux de la robotisation des CND et a insisté sur le choix des robots en fonction des contraintes liées à la thermographie.
L’automatisation multi-instrumentée a été abordée par Christophe Loffet en illustrant comment Optrion, fournisseur de shearographie, s’insère dans le consortium européen et canadien LDCOMP (Laboratoire digital pour composites), composé de fabricants de dispositifs d’inspection, de centres de recherche, d’équipementiers et intégrateurs de machines robotisées, dont l’objectif est de faire progresser toutes les méthodes de CND dans l’inspection automatisée des structures composites.
Dans le domaine du contrôle et de la caractérisation de l’endommagement des composites, Ludovic Gaverina a présenté un aperçu de l’utilisation par l’ONERA de la vibrothermographie, avant que Marie-Laetitia Pastor, de l’université Toulouse III Paul-Sabatier – IUT de Tarbes, montre comment déterminer rapidement limites de fatigue et courbes S-N des composites à partir d’enregistrements obtenus par thermographie infrarouge. Les auditeurs ont aussi pu découvrir d’autres exemples de contrôle « santé matière » par thermographie infrarouge active en production, grâce à Guillaume Perrin, de Cybernetix, pour le cas de bandes composites à matrice thermoplastique utilisées pour l’enroulement filamentaire, et à Patrick Bouteille, du CETIM, sur des cas industriels variés :
Enfin, Jérôme Delemontez, d’EDF, a présenté un projet de développement et d’une qualification spécifique de la caméra photothermique active pour contrôle sur pièces métalliques : l’inspection des augets avec revêtements anti-usure de turbine Pelton.
Pour finir cette journée et sortir de nos secteurs industriels, Carine Calastrenc du laboratoire CNRS TRACES (UMR 5608) – FRAMESPA (UMR 5136), a présenté comment la thermographie aéroportée par drone est appliquée à la détection de vestiges archéologiques en haute montagne. Enfin, ajoutons la présence de trois exposants pour échanger et faire découvrir aux participants les systèmes et dernières innovations en thermographie.
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